Comment arrêter de procrastiner
- NB Coaching
- 25 févr. 2024
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 mai 2024

Vous remettez souvent ce que vous devriez faire à plus tard? Alors vous êtes peut être sujet à la procrastination.
Découvrez ce qu'est la procrastination, ses causes, ses conséquences et comment s'en débarrasser.

"Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de nous".
Le farniente a du bon, il faut bien se l'avouer. Quand on court sans cesse après le temps, que les journées de 24 heures ne suffisent plus, qu’on a l’impression d’être débordé, c’est tout de même très agréable de se poser et de profiter de ne rien faire et de repousser à plus tard les corvées. Il parait même que la paresse est même salutaire pour notre santé physique et mentale.
Parfois pourtant, l’art du ‘remettre au lendemain’ ce qu’on a à faire peut-être un vrai handicap au quotidien, dans sa vie professionnelle comme privée. Cette pratique pouvant être délétère est appelée procrastination et toucherait de façon chronique 20% de la population.
La procrastination, définition
Est-ce de la paresse ?
Le paresseux se satisfait de ne rien faire, le procrastinateur, lui, souffre de ne pas faire. Il peut même aller jusqu’à s’épuiser à faire de multiples travaux pour éviter d’en faire certains autres !
Loin d’être de la paresse la procrastination est selon le dictionnaire Larousse, une tendance à ajourner à remettre systématiquement au lendemain.
Le procrastinateur aura ainsi tendance à repousser les tâches ou activités prioritaires à plus tard et ce malgré la raison.
Pourquoi procrastine-t-on?
Il existe plusieurs causes à la procrastination.
Parmi elles, le manque de confiance en soi, d’estime de soi. Le fait de se dévaloriser, de croire que le but à atteindre est hors de ses capacités et qu’on n’y arrivera jamais.
La peur du regard de l’autre, son jugement, sont également des raisons qui poussent l’individu à procrastiner : « Que va-t-on penser de moi ? »
Le choix de l’objectif à atteindre peut également être à l’origine de la procrastination. Un objectif trop élevé et/ou trop lointain peut paraitre inatteignable et finalement décourage.
Le fait d'être perfectionniste est aussi une explication au fait de repousser les tâches : « tout doit être parfait ». Mais la perfection n’étant pas de ce monde, la personne ne se lance pas, ne fait pas, et ajourne encore et encore.
La peur de l’échec est une autre source de procrastination. Car «si je ne fais pas, je ne risque pas d’échouer ».
Dans le même registre, la peur de réussir peut également être la cause de son immobilisme. La réussite pourrait engendrer des changements de vie qui peuvent être craints.
Le manque de motivation ou les difficultés à se concentrer sont également des motifs qui amènent à la procrastination.
Qu'en dit la science?

Des études récentes ont mis en avant le fait que la procrastination pourrait prendre naissance dans le cerveau.
Deux zones seraient impliquées dans la prise de décision de faire ou de reporter une action :
d'un côté le cortex cingulaire antérieur qui est la zone effectuant le calcul coût/bénéfice
de l'autre, l'amygdale connue pour réguler les émotions et encoder les souvenirs.
Chez le procrastinateur chronique, l’amygdale serait plus grosse et la connexion entre les deux zones mentionnées plus faible que la moyenne.
L’amygdale dont le rôle est prépondérant dans l’évaluation de la menace (émotions) et la manière adéquate d’y répondre, enverrait des informations permettant au cortex de sélectionner, en fonction du ressenti émotionnel, les activités à exécuter ou non.
Pour le cerveau du procrastinateur le coût de l'effort ne serait pas considéré comme assez motivant par rapport au bénéfice.
Notre cerveau nous pousse tous à agir pour notre bien, pour nous protéger, pour obtenir satisfaction. Une fois la satisfaction ressentie, nos neurones produisent alors de la dopamine dite l’hormone du plaisir. Le cerveau chez les personnes sujettes à la procrastination est quant à lui, motivé par la récompense immédiate et repousse ainsi les tâches fastidieuses et les décisions à prendre qui n’engendreraient une éventuelle satisfaction qu’à plus ou moins long terme.
Quelles sont les conséquences de la procrastination?
La procrastination quand elle devient chronique, loin d’être bénéfique, entraine des réactions physiques et mentales néfastes telles que :
le stress,
l’anxiété,
la dépression,
une surcharge mentale,
la mésestime de soi,
de la culpabilité…
Elle occasionne également de faibles performances de production et de résultat dans le travail ou les études.
Souvent le procrastinateur aura tendance à avoir une mauvaise gestion du temps et se retrouvera dans l’incapacité de respecter les délais.
Si la procrastination peut déclencher des problèmes relationnels avec son entourage, voir des conflits, elle entraine également souvent un mal être chez les personnes qui en souffrent
Existe-t-il un remède à la procrastination?
Sortir de la procrastination est un processus qui va demander de la patience et de la bienveillance envers soi.
Il n’existe pas une seule méthode anti-procrastination mais autant qu’il y a de procrastinateurs.
La 1ère chose pour en venir est bout est de l’analyser, de comprendre d’où elle vient, comment elle agit, ce qu’elle entraine…
Certaines nouvelles habitudes pourront être mise en place petit à petit pour vous aider à lutter contre la procrastination.
Voici quelques conseils :
Prioriser les choses à faire
Planifier les tâches
Diviser les objectifs en petites étapes
Limiter les distractions
Diminuer l'anxiété
Apprendre à gérer son temps
Si la procrastination est un problème pour vous et qu’elle compromet votre vie professionnelle et/ou personnelle, n’hésitez pas à vous faire aider par un thérapeute ou un coach de vie.
Le coach en développement personnel saura vous proposer un processus totalement personnalisé en fonction de votre personnalité et de vos besoins.
Comentários